JUNE 2025
Actuellement en transition entre 2 maisons, mes parents me dépannent afin de limiter l’impact financier sur mes comptes avant un achat immobilier. Histoire de 1 mois, 2 mois, ou 3, enfin ce n’est pas de notre ressort, on attends un déblocage administratif par rapport à des travaux.. Zone protégé, tout ça tout ça.
Bref. Pour moi c’est à la fois handicapant de ne pas avoir de date butoire, je ne peux pas m’engager sur des projets, je ne peux pas prévoir à l’avance, pas avoir trop de vie sociale sans empiéter sur le terrain de mes parents. Attention, on s’entend plûtot bien, mais je ne veux surtout pas m’imposer. Que ce soit amical, familial ou dans d’autre contexte, j’ai horreur de m’imposer. Se faire tout petit. Pas de vague. Presque disparaitre. Ça peut devenir un avantage.
Ce mois de juin, je le passe donc relativement enfermé, sur le plan physique, mais aussi psychologique. Bref l’occasion de me battre avec moi même. Et pour se faire, j’utilise un terrain d’entente, le savoir, la connaissance, la culture, la lecture, la documentation. Je me plonge corps et âmes dans tous les papiers que je trouve à la médiathèque proche de chez moi.
Je suis quelqu’un
de très
(très) facilement
dispersé.
Pas dispersé “négativement”, mais si un projet me traverse la tête pendant que je suis sur un autre. Il me sera quasiment impossible de m’en sortir. Et c’est la que le bât blesse. Je me retrouve constamment avec 3/4 projets, qui en devient 6/7 au fur et à mesure de mes avancés. C’est bien, c’est signe que mon cerveau continue d’être créatif, d’en vouloir plus.
Il y a encore quelques semaines, j’avais cette très mauvaise habitude (surtout pour mon porte-monnaie) d’acheter constamment des carnets. Des carnets de notes. Petit, grand, épais, fin, colorés, vierge, avec des lignes. Enfin, peu importe leurs attributs, ils restaient vierges. J’étais dans l’impossibilité de les remplirs. Comme des témoins de mon envie de créer, mais littéralement le témoignage de la feuille blanche. Après en avoir accumulés une trentaine, j’ai finalement commencé, à en remplir un, puis deux, puis trois…. etc.
La situation s’est aujourd’hui retournée contre moi, car j’ai réussi à attribuer à chacun de ces carnets une fonctions, projets pro, perso, comptes, souvenir, recettes… et je suis presque à la limite du “trop”. Mais ça va, j’ai pris conscience de la situation. Je me régule. Il me serve surtout de vecteur “palpables”, d’une preuve de mon implication et antidote au syndrome de l’imposteur. La prise de note sur un appareil électronique ne me sied guère. Elle ne laisse aucune trace, elle est autant volage qu'un flocon en plein été.
Vous allez me dire que rédiger ici une sorte de journal de bord de ma vie et de ma vision est donc un peu illogique vu ma perception. C’est le cas. Mais l’idée n’est pas la même, le medium non plus, et mon ouverture ici a pour finalité, d’aider, même ne serait-ce qu’une seule personne à sortir d’une situation, par la réflexion. ( et d’évacuer par la même occasion ).
Bref, tout ça pour dire. Qu’a force de recherche, de documentation, je finis par réellement définir ce en quoi je vibre, sur le point de vue photographie, mais également philosophique, la photographie c’est une manière de faire passer un message, une idée, une vision autre que par les mots. Je vois autant des choses qui m’émerveillent mais dont je n’ai pas envie de me rapprocher, que des choses répugnantes qui m’attirent, et vice-versa. C’est tout un schmilblik, un puzzle de couleur et de forme, qui dans le temps, je l’espere, me permettra de définir ma personnalité (la mienne) mais également mon oeil photographique, ça va de pair. Mon parcours psychiatrique en parralèle devrait également m’aider à tracer les grandes lignes. À suivre.
—————— 21 juin 2025.
—————— 21 juin 2025.
Mais mes journées / semaines / heures ou je ne sais quoi, c’est tellement aléatoire, sont rythmées par la bipolarité. On a souvent confondu la bipolarité et la schizophrénie. Aujourd’hui je comprends mieux ce raccourci. Je me bas souvent avec moi même. Quand je suis en phase dépressive, mon cerveau essaie d’emprunter tous les chemins possible pour acceder à la phase maniaque. C’est rarement (en faite jamais) arrivé d’en sortir par ce schéma de pensé, mais la détresse est t-elle qu’on s’obstine, malgré tout. Je passe généralement plus de temps à débattre avec moi même qu’avec les autres. Et même dans mes phases maniaque (plus agréable que les dépressives mais tout de même tranchante) ou euthymique, je me retrouve à appréhender les heures qui suivent, peur de me retrouver sur une nouvelle pente glissante.
—————— 22 juin 2025.